Cette initiative propose de remplacer le système actuel de listes proportionnelles par un mode d’élection par circonscription, basé sur le scrutin majoritaire. L’objectif est de rapprocher les députés européens des citoyens et de mieux intégrer les problématiques locales au sein du Parlement européen. En établissant un lien direct entre les territoires et les institutions européennes, la distribution des aides européennes au niveau local serait simplifiée. Les eurodéputés pourraient également mieux expliquer les dispositifs en vigueur et rendre des comptes à leurs électeurs.
Le sénateur a notamment présenté une carte des nouvelles circonscriptions. Selon celle-ci, les départements les plus peuplés, comme la Seine-Maritime, disposeraient chacun de leur propre circonscription, tandis que les départements moins peuplés seraient regroupés par deux ou trois. Afin de préserver une base de proportionnalité, 10 des 81 eurodéputés français continueraient d’être élus sur des listes nationales. Ce nouveau système chercherait à concilier démographie et représentation territoriale. De plus, pour garantir la parité, chaque candidat devra être accompagné d’un suppléant de sexe différent.
Cette proposition s’inscrit dans la continuité de la traversée de la France à vélo réalisée en début d’année par le sénateur et M. Fromantin. Cette expérience leur a permis de constater un sentiment de désintérêt et de faible représentation des territoires vis-à-vis des institutions européennes.